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Ulla von Brandenburg

Death of a King
Du 19/04/2012 au 30/09/2013

Ulla von Brandenburg déploie au cœur de l’Agora une œuvre psychédélique, issue de fictions oniriques apte à réveiller les spectres.

Ulla von Brandenburg (née en 1974, vit et travaille à Paris) développe un travail polymorphe (installations, films, aquarelles, peintures murales, découpages…) dont la mise en scène s’élabore en fonction des espaces d’exposition. Maîtrisant parfaitement les codes de la scénographie, l’artiste sait toujours adapter ses oeuvres selon les contextes, créant des fictions oniriques, aptes à réveiller les spectres. Adepte d’illusions et de mystères, l’artiste développe une imagerie chorégraphique. Jouant avec les textures et les motifs, s’inspirant du romantisme allemand, réactivant la tradition des tableaux vivants, l’artiste analyse le monde actuel par le biais de références à l’Europe « fin de siècle » tout en s’inscrivant dans une contemporanéité fulgurante.

Pour la réouverture du Palais de Tokyo,

Ulla von Brandenburg investit l’Agora, espace central du nouveau Palais de Tokyo. Ce qui était précédemment un lieu d’exposition de sculptures (Musée national d’art moderne, 1947-1976), puis de photographies (Centre National de la Photographie, 1983-1993) devient un point de rencontre et d’échange. Il se présente dorénavant comme un croisement entre les expositions et les visiteurs. Ce lieu essentiel de rassemblement et d’événements va devenir l’un des coeurs du Palais. Réalisée spécifiquement pour ce cadre, l’installation d’Ulla von Brandenburg, Death of a King, rehausse les particularités architecturales du lieu tout en soulignant son rôle.

Elle se développe sur une estrade à deux niveaux et reprend la structure d’une rampe de skate que le visiteur est libre d’explorer. Une peinture au sol reprenant en trompe-l’oeil un rideau coloré et plissé à motif Arlequin, comme issu de la Commedia dell’Arte, couvre toute sa surface. Il se dégage ainsi de cette installation et de cet espace une parabole sur le théâtre, un espace intermédiaire entre la fiction et le réel, une sorte de signe manifestant le début d’un récit.