Écrire l’histoire à partir de nos lacunes Par Géraldine Gourbe

Du 11/03/2019 au 01/04/2019 Cycle de 4 leçons Tarif plein : 40 € Tarif réduit : 30 € L’achat à la séance est possible sur place le jour même, dans la limite des places disponibles. Cours à l’unité Tarif plein : 12 € Tarif réduit : 9 €
Pour offrir des clefs de compréhension de la création contemporaine, le Palais de Tokyo a lancé un format de cours ouvert à tous : l’Atelier des regardeurs.
Intitulé « Écrire l’histoire à partir de nos lacunes », le cycle confié à Géraldine Gourbe se déroule les lundis, de 19h à 20h30 au Toguna.
 
La littérature disponible sur les relations entre l’histoire française des idées et les mouvements artistiques établis est encore trop rare. Ce constat n’est pas sans lien avec l’appartenance problématique que recouvre le déterminatif « français ». Les étrangers francophiles et les immigrés politiques, économiques et intellectuels ne s’y réfèrent-ils pas plus facilement que les français eux-mêmes ? L’apport théorique des cultural studies a permis, notamment aux États-Unis, la légitimité intellectuelle d’une culture populaire et alternative. L’apparition des cultural studies s’est pourtant construite à partir d’un héritage intellectuel français au sein duquel les pensées respectives d’Henri Lefebvre et Michel de Certeau rayonnent avec force sur les continents Nord et Sud américains mais restent encore à approfondir en France. Le retard français sur la prise en compte de certains intellectuels, pourrait expliquer en partie, du moins c’est une première hypothèse, les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui à constituer cette historiographie dans la continuité de 1947-89.
Ces obstacles révèlent l’écriture complexe d’une arborescence à partir d’une critique d’une histoire des idées et la production de formes (art, architecture, design et cinéma…) non hiérarchisées. Ainsi réfléchissons et avançons à partir de ces lacunes pour évoquer cette histoire.
 
Lundi 11 mars :
Leçon inaugurale. Culture et contre-culture des années 50 en France, un point aveugle ?
 
Lundi 18 mars :
Une filmographie oubliée de la culture cinéphile, pourquoi ? (Avec la complicité de Pascale Cassagnau – historienne, commissaire et critique d’art et de cinéma).
 
Lundi 25 mars :
Des artistes ingénieurs, bâtisseurs et architectes : voir grand, un trait d’esprit ? (Avec la complicité de Grégory Lang – producteur et commissaire d’art et d’architecture).
 
Lundi 1er avril :
Histoire de l’art vue depuis l’histoire du design, et vice versa ? (Avec la complicité de Catherine Geel – historienne, commissaire et critique d’art et de design).

« Les plans de lecture d’une époque, surtout récente, sont nombreux. La sédimentation des faits est fragile […] Elle s’enfonce dans le temps ; elle devient historique. Ainsi la part des témoignages est elle grande. » Ponthus Hulten, Paris-Paris