Conversation #3 Dans le cadre de la carte blanche à Tino Sehgal

Le 15/12/2016, à partir de 19 h 30 Les visiteurs de la carte blanche à Tino Sehgal sont invités à rester pour la rencontre et les personnes arrivant après 20 h peuvent emprunter l’entrée administrative sur la gauche de l’entrée principale du Palais de Tokyo. _ Jusqu’à 22 h 30. _ Aucun billet ni réservation ne sont nécessaires.  
« Expérience : un état d’esprit »
Avec : Frédérique Aït-Touati, Vinciane Despret et Dorothea von Hantelmann
 
Cycle de rencontres en partenariat avec l’Institut français, coordonné par Rebecca Lamarche-Vadel et Mathieu Potte-Bonneville.
Au cours de trois soirées exceptionnelles au Palais de Tokyo, de grandes voix françaises et internationales, ainsi que des participants à l’exposition carte blanche à Tino Sehgal, viennent discuter des multiples échos qui se tissent entre l’œuvre de l’artiste, la philosophie et les sciences humaines d’aujourd’hui.
Quelle est la parenté entre les « situations construites » de Tino Sehgal et la place nouvelle que les objets occupent dans notre environnement quotidien ? Pourquoi convoquer ainsi le visiteur dans des situations qui le saisissent ici et maintenant, à une période où le virtuel semble doubler chacun de nos actes de présence ? Et quelle lumière son œuvre jette-t-elle sur ce que nous appelons aujourd’hui « faire une expérience » ?

Frédérique Aït-Touati, née en 1977, vit et travaille à Paris. Metteur en scène et historienne des sciences, elle explore les liens entre sciences, littérature et politique et s’intéresse aux manières de développer une connaissance sensible par la performance et les arts. Son travail a été présenté au théâtre Nanterre-Amandiers, au théâtre du Passage en Suisse, au ZKM en Allemagne, à Londres, à la Kitchen de New York ou au Canada. Elle collabore depuis une dizaine d’années avec le philosophe Bruno Latour et développe avec lui différentes formes d’écriture théâtrale et performative, pour faire de la scène une manière de tester de nouvelles hypothèses. Chercheur au CNRS, elle enseigne par ailleurs à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et dirige SPEAP, programme d’expérimentation en arts politiques. Elle a notamment publié Contes de la Lune, essai sur la fiction et la science modernes (Gallimard, 2011).

 

Vinciane Despret est philosophe et psychologue. Depuis 1991, elle travaille au département de philosophie de l’Université de Liège. Elle y enseigne actuellement ainsi qu’à l’université libre de Bruxelles. Ses recherches ont d’abord porté sur les relations que les scientifiques créent (ou pas) avec les animaux, ce qui l’a menée à explorer d’autres formes de savoirs qui se constituent à partir de ces relations (Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ?, 2012). Elle a été commissaire scientifique de l’exposition « Bêtes et Hommes » qui s’est tenue à la Grande Halle de la Villette à Paris en 2007-2008. Ses travaux l’ont également conduite à s’intéresser à l’ethnopsychologie des émotions. A la suite de ce dernier courant de recherches, elle s’est attachée à la manière dont les personnes entretiennent, aujourd’hui et chez nous, des relations souvent inventives avec leurs défunts et à la façon, souvent moins inventive, dont les sciences humaines tentent de théoriser ces expériences (Au bonheur des morts. Récits de ceux qui restent, 2015).

 

Dorothea von Hantelmann est historienne de l’art et curator, basée à Berlin. Elle a été documenta Professor à l’Académie des Arts/ Université de Kassel où elle a enseigné l’histoire et l’importance de la documenta. Ses principaux champs de recherche sont l’art contemporain et sa théorie, ainsi que l’histoire et la théorie des expositions. Elle travaille actuellement sur un livre qui explore les expositions comme des espaces ritualisés dans lesquels les valeurs et catégories fondamentales des sociétés de marché, modernes et libérales ont été historiquement pratiqués et reflétés. Elle est l’auteur de How to Do Things with Art, un ouvrage sur la performativité au sein de l’art contemporain et co-éditrice de The exhibition. Politics of a ritual.

 

 

Le cycle de séminaires bénéficie du soutien de