Mark Manders

Entourés d’une membrane transparente, des simulacres de cellules forment un parcours accidenté. Comme la mise en forme d’un espace mental, cette installation réalisée spécifiquement pour le lieu par Mark Manders (né en 1968, vit et travaille à Ronse, Belgique) évoque l’atelier de l’artiste mais aussi un chantier de fouilles archéologiques. On imagine l’humidité de l’argile sous les bâches, alors qu’il s’agit de sculptures en bronze, tandis que des figures humaines amputées entrent en symbiose avec des éléments d’architecture. Depuis plus de vingt ans, Mark Manders développe un autoportrait au long cours au moyen de sculptures, installations et architectures. Définissant lui-même son travail comme un « autoportrait en bâtiment », l’artiste mêle les références empruntées à l’histoire de l’art – des édifices solitaires de Giorgio De Chirico aux sculptures de jeunes gens dans l’Antiquité grecque – pour imaginer des oeuvres qu’il souhaite voir réunies dans ce bâtiment aux fenêtre obstruées, mêlant le futur au passé.