Andra Ursuta

L’oeuvre d’Andra Ursuta (née en 1979, vit et travaille à New York) intitulée Stoner (2013) traite de la violence faite aux femmes, notamment par le biais de la lapidation. C’est ainsi qu’un mur aux teintes chair, parsemé de longues chevelures noires, est la cible d’une machine tirant habituellement des balles de baseball, remplacées ici par des simulacres de pierres. L’artiste fait également référence, avec cette oeuvre pleine d’un humour noir, à une tradition archaïque qui consistait à emmurer vivants des êtres humains dans les fondations de nouvelles constructions, afin d’en garantir la pérennité et de conjurer le mauvais sort. Andra Ursuta crée des oeuvres se nourrissant de ses peurs et de son histoire. Réagissant à des situations de crise qu’elle trouve dans l’actualité internationale (violences domestiques, attentats, découvertes de charniers…), elle évite néanmoins tout rapport frontal à l’horreur. Avec subtilité et mystère, elle place le visiteur face au côté sombre de l’humanité.