Charliewood Charlie Le Mindu

Du 17/03/2016 au 09/04/2015

Un an après l’exposition Le Bord des Mondes, le créateur et « coiffuriste » Charlie Le Mindu (né en 1986, vit à Paris) revient au Palais de Tokyo avec Charliewood, une création hors-norme mettant en scène son imaginaire fantasque.
En 2015, fidèle à sa volonté « d’arpenter l’intervalle » entre les territoires d’expression artistique et de chercher la création en dehors du monde de l’art, le Palais de Tokyo invitait Charlie Le Mindu à présenter plusieurs de ses « sculptures capillaires », selon l’expression du créateur, au sein de l’exposition Le Bord des Mondes.
Le créateur revient aujourd’hui avec Charliewood, une revue nouveau genre aux confins de la mode, du spectacle vivant et de l’installation. Charlie Le Mindu signe ici une création pluridisciplinaire mêlant musique, danse, vidéo et performance, autour des vertigineuses possibilités de métamorphose du corps humain. Évoluant au sein d’éléments inspirés de l’univers du cabaret, le spectacle se déploie au-delà de la scène.
Créateur irrévérencieux, Charlie Le Mindu réalise d’étranges « sculptures capillaires » aux proportions du corps. Ses productions, qui mêlent postiches, costumes, maquillage, peinture corporelle, sculptures et décors, s’inspirent de sujets aussi divers que la mythologie antique, les bestiaires fantastiques, les coiffes médiévales ou les mystères des grands fonds marin. D’élément d’apparat, la coiffure devient une recréation de soi laissant entrevoir les possibilités de transformations ou d’extension du corps humain.

« À partir de ses thèmes fétiches – le corps, l’ambiguïté – Charlie Le Mindu distille la transgression dans les codes et les contraintes de l’exercice de style qu’est la revue, pour mieux y désobéir. Le corps fragmenté, hybride, se déconstruit pour n’être plus que bouche, nez, oreille, moustache, les cheveux deviennent peau.»
Vittoria Matarrese, co-commissaire.

« En un éclectisme détonnant, Charlie Le Mindu mêle les références à Dolly Parton et au punk. Charliewood est ainsi intitulé en référence à Dollywood, le parcd’attractions créé par la chanteuse dans le Tennessee,tandis que A Male Gaze , son précédent spectacle,renvoyait au concept théorisé par la critique Laura Mulvey, pour qui la culture visuelle participe du système patriarcal dominant. »
Julien Fronsacq, co-commissaire

 

Commissaires : Julien Fronsacq et Vittoria Matarrese